Alexandra MEDER, étudiante en SeMS au CMS
Nous vous proposons de découvrir les témoignages des étudiants du Centre Michel Serres. Aujourd'hui, c'est Alexandra MEDER, étudiante en sciences politiques et actuellement en Semestre Michel Serres, en stage au centre, qui prend la parole.
Alexandra, qui êtes-vous ?
Bonjour, je suis Alexandra MEDER, 22 ans, étudiante en sciences politiques à Paris 1 Panthéon Sorbonne ! Avant ça, j’ai fait une double licence d’histoire-sciences politiques à l’Institut Catholique de Paris. J’ai aussi une vie associative plutôt remplie : j’ai été élue dans ma précédente faculté et je me suis engagée à la Conférence Olivaint (association étudiante de conférences et de débat, ndlr) à la commission « Transitions » où j’organise des conférences et des visites avec des acteurs clés du développement durable (l’entreprise Topager, responsable des toits végétalisés parisiens, des participants de la Convention citoyenne pour le climat) mais aussi des doctorants travaillant sur le sujet. Plus récemment, je me suis engagée auprès du Projet Jasmine, de Médecins du Monde, qui lutte contre les violences faites aux travailleurs et travailleuses du sexe. Autant dire que j’affectionne l’innovation tant dans des termes techniques que sociaux...tout un programme ! Et bien évidemment, aujourd'hui, je participe actuellement aux projets « Quartier Bas Carbone 2040 » et « Sensibilisation des jeunes à la cause environnementale » du Centre Michel Serres.
Sur quel projet d’innovation travaillez-vous au Centre Michel Serres ?
Nous travaillons sur deux projets en parallèle : d’une part, nous planchons sur un projet dit « Quartiers Bas Carbone 2040 » en collaboration avec le Centre d’Énergie Atomique et l’université Grenoble-Alpes. Forts de nos apports mutuels tant en termes de savoirs que de façons de travailler, nous essayons d’élaborer une méthodologie permettant de comprendre à la fois les spécificités de chaque quartier, les habitudes de vie des habitants qui le composent, mais aussi ses relations avec les autres quartiers environnants dans la mise en place d’un plan d’action « bas carbone ». Après un premier rendu, nous espérons pouvoir collaborer plus étroitement avec nos partenaires (Bouygues Constructions, UFE, Conseil départemental du 78 ndlr) sur des points clés de cette méthodologie pour l’affiner mais aussi l’éprouver sur nos territoires d’études qui sont les communes du Vésinet et d’Aigremont.
D’autre part, une partie de l’équipe et moi-même travaillons sur un projet de sensibilisation au développement durable qui prendrait vraisemblablement la forme d’un réseau d’appartements où se tiendrait des ateliers visant à l’apprentissage d’écogestes par exemple… Tout cela reste encore très prospectif bien entendu !
Quelle a été votre expérience au sein du Centre Michel Serres ?
Jusqu’à présent tout se passe plutôt bien ! Bien sûr, quelques challenges se sont dressés sur notre chemin : faire synergie entre étudiants d’horizons différents, organiser un workshop « from scratch » avec nos partenaires, et maintenant maintenir une dynamique de groupe malgré le confinement. Le groupe est très soudé, même si nous ne sommes pas toujours d’accord ! La richesse de cette expérience réside surtout dans la manière dont nous apprenons à sortir d’un entre soi disciplinaire pour s’ouvrir à d’autres modes de pensées : si Léa ou moi pensons davantage sous le prisme des sciences humaines, les ingénieurs comme Thomas, Grégoire ou Clément ont un tout autre angle d’attaque, peut être plus pragmatique.
De plus, j’ai plus développé des compétences que je n’aurais pu développé qu’aux côtés de mes collègues : les architectes (Mathilde et Sanaz) travaillent ainsi davantage sur le « dur » et les matériaux que je ne connaissais que superficiellement, tandis qu’Etienne m’en a beaucoup appris sur la manipulation du graphique. Néanmoins, nous avons d’emblée partagé des valeurs communes de résilience écologique et de réalisme face aux défis environnementaux qui s’annoncent.
Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Professionnellement, un décloisonnement disciplinaire et intellectuel inédit. D’abord parce que nous avions tout de suite compris que le projet ne fonctionnerait pas si nous n’étions pas soudés, ou si nous persistions à travailler « en solo » : si nous exprimons des désaccords, nous les exprimons et essayons d’envisager la solution sous une autre lumière.
Ensuite, parce que je ne pense pas être amenée à collaborer avec des profils aussi divers de si tôt dans ma carrière ! En tant que politiste, l’univers des politiques publiques s’avère être un petit monde où l’on ne sort pas tant de sa zone de confort comme ça pu l’être jusqu’ici au Centre Michel Serres. C’est très stimulant. Personnellement, j’ai rencontré des gens d’une richesse d’esprit incroyable, et l’esprit d’équipe est assez présente pour faire oublier la dimension « travail » du stage : on arrive tous les jours, le sourire aux lèvres et la cohésion de groupe se charge du reste !
Y a-t-il un lien entre le projet et la formation que vous faites actuellement dans votre université ?
Ce qui est sûr, c’est que l’innovation fait pleinement partie de mon projet professionnel : tant sur le volet social que technique, j’entend participer à l’élaboration de politiques publiques innovantes et en accord avec les bouleversements sociétaux qui les sollicitent. Engagée pour l’environnement, comme beaucoup de jeunes de ma génération, les projets correspondent tout à fait à mes valeurs personnelles et à ce à quoi j’aimerais consacrer mon avenir, d’autant que, dans cette perspective, je serais amenée à côtoyer différents acteurs de milieux très variés.
Que pensez-vous faire après passage au Centre Michel Serres ?
Au vue du contexte qui s’annonce très difficile pour les étudiants, j’ai décidé cet été de prendre une année de césure. Je compte donc effectuer un stage après la remise définitive des deux projets. Ce sera probablement dans une structure associative, où je me sens la plus utile ! Je continuerai aussi mes projets associatifs et pourquoi pas travailler aux élections régionales de 2021... qui sait ?!