Nina de ANGELIS, étudiante à l'INP
Nina de ANGELIS, étudiante à l’Institut National du Patrimoine, est l’une des lauréates de la première édition du concours des Trophées des Etudiants-Ambassadeurs organisé par la Région Île-de-France.
Nina de ANGELIS, a participé, pendant sa mobilité à Oxford à la 1ère édition du concours des Trophées des Etudiants-Ambassadeurs organisé par la Région Île-de-France.
Elle a créé une page Facebook : « Study, Preservation and Conservation of written heritage in Île-de-France » qui a reçu une médaille d’argent la semaine dernière lors de la cérémonie de remise des prix pour les Trophées des étudiants-ambassadeurs du 28 novembre 2019.
Nina, qui êtes-vous ?
Je m’appelle Nina de Angelis et j’ai 27 ans. J'ai eu un parcours universitaire particulièrement long mais assez cohérent. Après un Bac général (série L) en 2010, j’ai intégré une prépa littéraire : une hypokhâgne puis une khâgne au Lycée Auguste Blanqui à Aubervilliers. J’ai ensuite étudié deux années à l’École du Louvre. Après l'École du Louvre, j'ai suivi les cours de la classe préparatoire aux concours d’entrée aux écoles de conservation-restauration du patrimoine, qui est le fruit d’une collaboration entre l’École du Louvre, l’Université Paris X et le Musée Rodin. En parallèle, j'ai participé aux cours du soir en reliure et dorure par le biais de la Mairie de Paris. J’ai réussi le concours d’entrée de l’Institut National du Patrimoine en 2015, où je suis formée en conservation-restauration de livres et d’arts graphiques depuis 4 ans.
Pourquoi avez-vous choisi de participer au concours des Trophées des Etudiants-Ambassadeurs de la Région Île-de-France ?
Comme beaucoup d’étudiants, je suis toujours à l’affût de financements pour mes études (petits jobs, bourses, concours etc.). Lorsque l’on s’engage dans des études supérieures pour 10 ans, c’est indispensable.
Dans quelle structure avez-vous réalisé votre mobilité et pour quelle durée ?
Je suis partie à Oxford (Angleterre) pour un stage de 6 mois au Département Restauration de la Bodleian Library qui est l’institution qui regroupe l’ensemble des bibliothèques de la prestigieuse « Oxford University ». La Bodleian Library est l’une des plus ancienne bibliothèques d’Europe. J’étais donc entourée d’étudiants et plus particulièrement de doctorants anglais mais aussi venant du monde entier pour étudier à Oxford.
Pouvez-vous nous décrire en quelques lignes le contenu de votre projet ? Pourquoi ce choix et quel est son objectif ?
Mon projet consistait à créer et animer une page Facebook « Study, Preservation and Conservation of written heritage in Île-de-France ». Pour cela, j'ai rédigé (en Anglais) des billets présentant les différents acteurs en charge de l’étude, de la préservation et de la restauration du patrimoine écrit en Île-de-France, puis j'ai communiqué autour de ses portraits sur les réseaux sociaux.
La page Facebook s’adressait de manière évidente aux professionnels, aux étudiants et aux chercheurs en sciences humaines mais aussi aux amateurs de livres, de littérature, de langues anciennes et de culture en règle général.
Qu’est-ce que cette expérience vous aura apporté personnellement et professionnellement ?
Sur le plan personnel, il était agréable de porter un projet à soi, de manière autonome. Sur le plan professionnel, il était aussi intéressant pour moi de faire des recherches sur le réseau des acteurs franciliens puisqu’en 2020 (après mon Master), j’ouvrirai mon atelier en tant que profession libérale dans la région Îlle-de-France. Ces différents acteurs deviendront donc de potentiels clients ou bien de possibles collaborateurs.
Nous avons appris que votre travail de restauration était exposé à la BNF dans le cadre de l’exposition actuelle « Tolkien, voyage en terre du milieu ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
En réalité c’est bien le travail de JRR Tolkien qui est exposé à la BNF, je n’ai participé qu’à sa mise en valeur. Mais en effet, la Bodleian Library est propriétaire de dessins originaux de Tolkien, et j’ai eu l’occasion de restaurer une très grande partie de 200 œuvres qui ont été ensuite envoyées en France pour cette exposition.
Mes collègues de la Bodleian m’ont fait un très grand honneur en me confiant les traitements de ces œuvres même si j'étais supervisée par un conservateur-restaurateur Senior lors de ce travail.
À la fin de l'exposition parisienne, ces dessins repartiront sur les étagères des réserves des documents rares de la Bodleian Library. L’exposition « Tolkien, voyage en terre du milieu » est la dernière exposition sur le travail de Tolkien avant un bon moment, puisqu’elle clôture une série de trois expositions après « Maker of Middle-Earth » présentée par l’Université d’Oxford en 2018 et par la Morgan Library de New York en 2019.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats à ce concours pour qu’ils mènent à bien leur projet pendant leur mobilité à l’étranger ?
Tout d’abord il faut être courageux et ne pas hésiter à se lancer! Ensuite il faut y consacrer du temps régulièrement, comme si c’était un job étudiant. Et enfin il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. La plupart du temps lorsque l’on mène un projet un peu fou, les gens sont heureux de vous filer un coup de pouce !