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Imaginiser l’avenir du travail

Avenir travail
Avenir travail
Publié le 06/06/2017 , Centre Michel Serres, Nos réalisations

Le projet « Imaginiser l’avenir du travail », porté par la Direction de l’innovation de la Société Générale et la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING), a été mené au Centre Michel Serres de septembre 2017 à février 2018 (Semestre 9).

Le projet en quelques mots :

La Société Générale et la FING souhaitent mener avec le Centre Michel Serres un exercice d’exploration des possibles futurs du travail et de l’emploi. L’évolution technologique, la digitalisation de l’économie, la mondialisation, les évolutions démographiques, la financiarisation, et bien d’autres facteurs, semblent annoncer, à l’échelle mondiale, une profonde transformation du travail et de l’emploi dans toutes leurs dimensions : nature et statut des emplois ; contenu des métiers ; lien entre travail et revenu ; formation et compétences ; lieux, espaces, moments et durée du travail ; contours et fonctionnement des collectifs de travail ; formes de solidarité, etc.
La société Générale a souhaitée mettre en oeuvre une démarche « d’imaginisation », qui vise à nous rendre capables d’imaginer des futurs du travail très différents du présent. Nous demanderons aux étudiants de croiser plusieurs disciplines et pratiques : économie, sociologie, management et innovation, arts, design… Nous chercherons ensemble à produire des images du futur plurielles, complexes, provoquantes, ouvertes à la discussion et la controverse.

Les questions posées

  • Que pourrait signifier le fait d’être le banquier de populations dont le quotidien, l’itinéraire professionnel, les sources et formes de revenus, seraient massivement et profondément différents de ceux d’aujourd’hui ? Qu’est-ce qui pourrait changer dans les besoins, la relation avec la banque, les services, la manière de gérer le risque… ? Qu’est –ce que cela signifie pour les clients entreprises (relocalisation de la production, secteur en mutation/en essor, équilibres géographiques et économiques…).
  • Qu’est-ce qu’être employeur dans un tel contexte ? Comment s’organise le travail et comment le mesure-t-on ? Quelles sont les compétences de demain ? Quelles sont les initiatives/outils en matière d’anticipation et d’adaptation en France et à l’étranger ? Quelles places respectives pour les humains et les machines, les salariés et les autres collaborateurs, voire les clients dans des contextes « collaboratifs » ? Comment attirer et retenir les talents ? Comment les individus considèrent-ils l’entreprise, l’emploi, l’idée de carrière ? Avec qui négocie-t-on, et que négocie-t-on ? Quelles nouvelles responsabilités pour les entreprises ?…

Déroulement de l’étude

ANALYSE DU SUJET : Une première phase d’acculturation et d’immersion sera nécessaire pour bien comprendre et mesurer les enjeux d’un tel projet, aussi bien d’un point de vue académique (aspects pédagogiques et de recherche) que du point de vue opérationnel (orientations stratégiques, interrogations et attentes de la Société Générale).
Cette immersion s’accompagne d’un travail d’acquisition de connaissances et de l’établissement d’un « état de l’art » : travail documentaire, entretiens, cartographie des controverses… Cet état de l’art inclura une dimension prospective et même fictionnelle : à côté des tendances connues et des signaux faibles, il faudra s’intéresser à ce que l’on ne sait encore entrevoir qu’à l’état de questions, d’imaginaires ou de scénarios.

DEVELOPPEMENT DU PROJET : Cette phase conduira les étudiants à se projeter dans l’avenir du travail (à une échéance relativement lointaine : 20-30 ans) et à tenter d’imaginer la manière dont l’entreprise contribue et/ou réagit à ses transformations, en tant que banquière et en tant qu’employeuse.
Concrètement, les étudiants seront invités à s’appuyer sur les éléments recueillis dans la phase précédente pour imaginer et incarner des personae, des profils de jeunes qui s’intègrent et évoluent dans l’univers du travail des années à venir. En mobilisant par exemple des approches artistiques ou des méthodes de « design spéculatif », ils seront invités à exprimer différents scénarios prospectifs en mettant en scène leurs personnages face à des situations, des dispositifs ou encore, des services fictifs du futur. Ils travailleront pour cela avec des experts, des artistes et des collaborateurs de la Société Générale.

RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS : Les livrables, définis en lien direct avec le partenaire dans la première phase du projet, seront à affiner au cours du projet et seront certainement de différentes natures :

  • Mise en valeur des scénarios imaginés, sous des formes à imaginer (récits, BD, films, maquettes, installations…) ;
  • Exposition, événement ou autre forme de présentation publique et ouverte appelant le débat et la réaction du public. En outre, les étudiants formuleront des recommandations directement adressées à la SG, qu’ils présenteront et discuteront avec un groupe de décideurs de l’entreprise :
  • Quels dispositifs imaginer pour se mettre en position d’anticiper les évolutions du travail ?
  • Quels projets de recherche et/ou d’innovation engager dès maintenant ?
  • Quelle responsabilité la SG a-t-elle sur les directions dans lesquelles le travail évoluera dans les années à venir, et comment l’assumer ?

Le groupe de travail :

Ce groupe de travail était composé de 7 étudiants issus de formation diverses et complémentaires : Management et organisation, Information et communication, Design, Sciences de l’éducation, Sciences cognitives, Ingénierie, Architecture, Philosophie, Droit, Economie, Sociologie, Histoire…

Les chefs de projets :

CLOAREC Pierre, Chef de Projet
KAPLAN Daniel, Adjoint au chef de projet
COIFFIER Sophie, Experte au chef de projet

Quand ?

De septembre 2017 à février 2018