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FOCUS – Portrait de chercheur : Jean-Rémy CHARDONNET

hesam
Publié le 04/12/2015 , HESAM Université, Chercheurs

Cette semaine, focus sur Jean-Rémy CHARDONNET, maître de conférence aux Arts et Métiers ParisTech (Cluny), financé par HESAM Université et son programme Paris Nouveaux Mondes pour un projet pédagogique.

Jean-Rémy CHARDONNET, qui êtes-vous ?

Je suis maître de conférences aux Arts et Métiers ParisTech, Laboratoire Le2i (Institut Image). J’ai obtenu un financement de la part d’heSam université pour un projet pédagogique baptisé Usine numérique et collaborative qui se déroulera de septembre 2015 à mai 2016.

Quels sont vos domaines de recherche ? Vos principales problématiques ?

Après une thèse en robotique humanoïde, je travaille depuis 2009 dans le domaine de la réalité virtuelle. Un certain nombre de problématiques scientifiques de ces deux domaines sont très proches l’une de l’autre, typiquement l’interaction homme-machine. Dans le cas de la réalité virtuelle, une problématique importante concerne la navigation dans des espaces virtuels et la manipulation d’objets virtuels, qui restent encore peu intuitives et peu abordables pour un utilisateur quelconque, d’autant plus que dans le cas de simulations immersives, l’utilisateur est susceptible de ressentir un mal-être physiologique important (appelé mal du simulateur). Or de plus en plus d’entreprises utilisent des systèmes de réalité virtuelle pour effectuer par exemple des revues de projets de conception de produit. De même, le grand public peut déjà s’équiper en petits systèmes de réalité virtuelle. Mes travaux se concentrent ainsi sur la recherche de techniques permettant à un utilisateur, qu’il soit industriel ou particulier, d’appréhender plus facilement la réalité virtuelle, à travers des techniques de navigation et de manipulation plus naturelles, plus intuitives et moins sujettes au mal du simulateur.

Quel est votre projet de recherche pédagogique ?

Le campus Arts et Métiers de Cluny développe depuis 2013 un axe transdisciplinaire majeur sur l’usine du futur, dont je suis l’animateur, autour des compétences du campus que sont la réalité virtuelle, l’usinage grande vitesse et le bois. Or l’industrie du futur, dont fait partie l’usine du futur, constitue l’un des plans phares du gouvernement. Dans ce contexte, les Arts et Métiers ParisTech s’est vu confier par l’Elysée une mission de formation sur cette thématique au niveau national.
Le projet pédagogie hHESAM que nous avons proposé constitue une première brique de cette mission. Appelé Usine numérique et collaborative, ce projet a pour objectif pour les apprenants de développer des compétences liées aux technologies du numérique, au service de l’industrie du futur.
En effet :

  • L’utilisation des technologies de réalités virtuelle et augmentée, de plus en plus courante dans l’industrie, est abordée : elles permettent par exemple de concevoir et valider des espaces de production optimisés, l’ergonomie de postes de travail, l’apprentissage de l’utilisation et de la maintenance d’équipements industriels complexes.
  • Les usines sont appelées à être de plus en plus intelligentes. L’utilisation de la robotique devient alors majeure et les récents développements aussi bien en robotique industrielle qu’humanoïde nécessitent de réfléchir sur notre relation avec la machine.
  • Sous la forme de journées thématiques organisées entre février et mai 2016, ce projet pédagogique s’adresse à des PME mais aussi à des étudiants en fin de formation initiale, souhaitant s’investir dans l’industrie du futur pour rester compétitifs sur le marché.

Que vous a apporté votre collaboration avec HESAM Université ?

La problématique de la place de l’homme de l’industrie du futur dépassant largement les simples questions scientifiques et techniques, il nous paraissait naturel qu’elle soit adressée par une COMUE transdisciplinaire et nationale telle qu’HESAM.
Ce projet pédagogique permet d’initier des collaborations intéressantes avec l’ENSCI dans le domaine du numérique. En effet, nos compétences (scientifique et technique) sont parfaitement complémentaires à celles de l’ENSCI (technique et humaine). Pour le projet, cette collaboration au sein d’HESAM permet également aux apprenants d’acquérir une vision originale pour être moteurs d’une meilleure productivité industrielle.

Vos ambitions suite à ce projet ?

Comme indiqué plus haut, ce projet est une première brique. A la suite de ce projet, nous souhaiterions aller plus loin en développant une offre complète de formation continue sur l’usine numérique et collaborative.
Enfin, si ce projet se limite à l’aspect pédagogique, nous souhaitons également continuer notre collaboration avec l’ENSCI à travers des programmes de recherche originaux dans le domaine du numérique.