Annabelle DAUMAS, étudiante en SeMS au CMS
Nous vous proposons de découvrir les témoignages des étudiants du Centre Michel Serres. Aujourd'hui, c'est Annabelle DAUMAS, étudiante en "Études de genre" à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et actuellement en Semestre Michel Serres, qui prend la parole.
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Annabelle, qui êtes-vous ?
Bonjour, je suis Annabelle DAUMAS, j'ai 24 ans. Je suis diplômée d’un parcours en Design et actuellement étudiante en Master 2 "Études de genre" à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En parallèle je suis en free-lance.
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Sur quel projet d’innovation travaillez-vous au Centre Michel Serres ?
J’ai intégré le Centre Michel Serres pour travailler, ce semestre, sur le projet « Initier les outils de programmation d'un quartier en transitions », qui est d'abord né sous l'appellation « Quartier Bas Carbone » et qui a évolué au fil des réflexions du groupe d’étudiants qui nous a précédé. Ce projet d’innovation est très intéressant dans la mesure où il pose des questions fondamentales sur notre relation avec notre environnement quotidien, faisant par ce biais, le lien avec de nombreux enjeux actuels, comme la transition écologique, économique et sociale.
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Quelle a été votre expérience au sein du Centre Michel Serres ?
Mon expérience au Centre Michel Serres est épanouissante. Il demeure difficile aujourd’hui de concilier les aspirations morales, personnelles, professionnelles avec les préoccupations sociales, environnementales, pratiques. Le Centre Michel Serres permet cette marge de liberté dans les projets d’innovation. Il offre également un cadre bienveillant car il y a un respect et une collaboration horizontale entre les domaines de chacun.
Au centre, nous rencontrons des personnes issues de diverses disciplines avec une méthodologie et des questionnements différents. Et nous nous rendons vite compte que ces personnes sont souvent très complémentaires et qu'un projet d'innovation demande plusieurs manières de réfléchir. Travailler sur un projet de manière pluridisciplinaire rend les choses plus complexes mais en même temps plus précises, plus adéquates et c’est très enrichissant ! Je dirais même que cette transversalité est un grand atout du Centre Michel Serres.
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Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Travailler sur ce projet d’innovation m’a convaincu de vouloir travailler dans ce domaine. Cette expérience m’a aussi permis de déplacer mes acquis théoriques et académiques dans un cadre professionnel. De cette façon, j’ai pu toucher à la réalité du monde entrepreneurial, un monde que j’appréhendais jusqu’à maintenant. Au-delà de ça, cela m’a apporté de la confiance en moi, parce que je n’étais pas très à l’aise pour prendre la parole avant d’intégrer le Centre Michel Serres.
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Y a-t-il un lien entre le projet et la formation que vous faites actuellement dans votre université ?
Ma formation initiale en design est en lien direct avec le projet « Initier les outils de programmation d'un quartier en transitions ». C’est un domaine très large qui participe à la conception de notre environnement, influençant de fait la manière dont nous nous l’approprions.
En revanche, le lien, avec ma formation actuelle, est bien plus subtil. Les études sur le genre s’axent sur de nouvelles méthodes réflexives et théoriques. Nous étudions la construction et l’inscription de visions, d’identités, de différences et de hiérarchies mais aussi les modes de transgression, de déstabilisation ou d’abolition de celles-ci, dans l’environnement, les sociétés, les cultures et les discours.
Mon Master m’aide ainsi à adopter un regard plus critique et à appréhender des approches méthodologiques différentes, et je pense que cette nouvelle manière de voir, d’analyser et de penser le monde trouve sa place dans l’innovation.
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Que pensez-vous faire après passage au Centre Michel Serres ?
L’expérience au Centre Michel Serres m’a convaincu de l’utilité de faire collaborer des personnes ayant différentes manières de penser. Passionnée par la création et la conception, je suis déjà auto-entrepreneure en tant que design graphique et je souhaite me diriger vers le design d’innovation, au travers notamment d’une dynamique de co-conception.